À partir d'une initiative académique, et sur la base de certaines préoccupations spatiales et fonctionnelles concernant les relations ville-campus universitaire-ville, un exercice a été proposé aux étudiants du cours d'études de la ville dans le but de faire une proposition réelle pour améliorer les relations susmentionnées. Cette proposition, qui a pris forme après une analyse urbaine de la zone, s'est matérialisée dans un projet qui propose, d'une part, la pacification du trafic automobile dans le secteur, l'incorporation d'infrastructures pour la mobilité alternative et, d'autre part, la connexion avec des éléments très importants du contexte qui semblaient isolés en raison de leur manque de liens physiques. Tout cela avec la conviction de contribuer à la construction d'une pyramide de la mobilité où le piéton est le plus important.

Parmi les problèmes spécifiques observés au cours de l'étude de terrain et auxquels nous avons tenté de répondre, les suivants peuvent être mentionnés : les accidents entre piétons et véhicules motorisés liés à l'omnipotence de ces derniers, l'inexistence d'espaces de circulation pour les vélos dans la zone du campus (et le manque de continuité avec d'autres pistes cyclables à proximité), le manque de hiérarchie et de clarté dans les différents passages piétons et accès au campus, les questions liées aux problèmes potentiels de sécurité sanitaire (micro-trafic) dans les zones où il y a un excès de véhicules stationnés à proximité du campus, la déconnexion avec le Jardin Botanique de Cuenca et avec la rivière Yanuncay.

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Ainsi, conscients des montants économiques, des processus politiques et sociaux et du temps nécessaire pour répondre de manière « traditionnelle » avec un projet urbain global, et du besoin immédiat de répondre à un problème spécifique, il a été décidé de répondre par l'urbanisme tactique : une approche qui peut être exécutée rapidement, économiquement et de manière réversible pour permettre l'évaluation, la correction éventuelle, l'amélioration ou l'adaptation et finalement devenir un projet définitif qui s'inscrit à long terme dans l'infrastructure générale de la ville (en étant conscients que ce type d'action ne doit pas remplacer, mais compléter la planification globale de la ville).

Parmi les différentes actions du projet, l'une des plus importantes en termes d'impact futur est le parking existant devant le campus, qui apparaissait comme une barrière physique et mentale avec la rivière Yanuncay, où il a été possible de réduire le nombre de places de parking pour créer une « place » pour différentes activités, y compris un futur pavillon pour le repos et les expositions créées par les étudiants de l'université. Cet espace public est conçu comme une extension d'une « plate-forme unique » qui vise non seulement à garantir le passage des piétons, mais aussi à constituer le premier pas vers une reconquête spatiale totale et un lien plus direct entre la communauté et l'incroyable géographie de cet axe d'eau naturel.

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Il est important de mentionner que ce projet a pu être développé et mis en œuvre grâce à la volonté, à l'ouverture, au travail et à l'engagement de différents acteurs tels que le monde universitaire (avec différentes facultés), les autorités locales, la communauté et les entreprises privées.